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La « taxe rose » au Canada

En épiant les rayons de produits hygiéniques de votre pharmacie, vous hésitez à choisir entre deux rasoirs de qualité similaire provenant de la même marque. Bien que l’unique élément visible qui semble les distinguer soit leur couleur, le rasoir de couleur rose a un prix considérablement plus élevé que le rasoir bleu. Dans cette mise en situation, cette différence de prix permet d’illustrer le principe de la « taxe rose ».


Puisqu’il ne s’agit pas d’une taxe au sens propre du terme, le principe de la «taxe rose» réside dans la différence de prix entre les produits qui ciblent un public féminin et ceux destinés à un public masculin. En 2021, une étude menée par l’organisation Parsehub a permis de conclure que l’impact monétaire annuel de la « taxe rose » sur la femme s’élevait à plus de 1300 dollars au Canada. Cette donnée a été déterminée en analysant le prix moyen de 100 g de produit pour des milliers de produits commercialisés dans des magasins de grandes surfaces comme Walmart Canada. En effet, pour la même marque de déodorant, les déodorants « féminins » coûtent environ 9,44$ pour 100 g de produit alors que le prix de leurs homologues masculins est de 7,64$. Il s’agit d’une différence de prix de 21% pour la même quantité de produit.


De plus, bien que son impact soit plus perceptible dans la vente de produits hygiéniques, la « taxe rose » touche plusieurs facettes de la vie quotidienne des femmes, notamment pour la réparation de véhicules et l’achat de vêtements. Dans le cadre d’une étude menée par l’université de Northwestern, une enquête téléphonique a été conduite auprès de plusieurs mécaniciens. En se renseignant sur le coût de remplacement d’un radiateur de voiture, les prix proposés par les mécaniciens s’élevaient en moyenne à 406 dollars pour les femmes tandis qu’ils étaient de 383 dollars en moyenne pour les hommes.


Enfin, il est possible d’éviter l’effet de la « taxe rose » en privilégiant l’achat de produits unisexes. Ces derniers ont souvent un prix considérablement inférieur à ceux destinés à la clientèle féminine. Or, chaque individu possède la liberté de se procurer les produits qu’il désire, et ce, quelle que soit la couleur de l’étiquette.


RÉDIGÉ PAR ZINEB BOUSSAILA , VP Actualité


Sources:

Les Finances. (23 avril 2022). C’est quoi la “taxe rose”? – Le coût d’être une femme. https://lesfinances.ca/cest-quoi-la-taxe-rose-le-cout-detre-une-femme/


Perez, M. (3 février 2021). Does The Pink Tax Still Exist? From our Research, Yes. ParseHub. https://www.parsehub.com/blog/pink-tax-women-pay-more/

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